qi, l’énergie vitale de tout être vivant

En médecine chinoise, le terme Qi existait trois grandes sortes de fluides ou influx : l’énergie YING, fruit de l’assimilation des aliments liquides et solides, l’énergie Wei ou défensive, chargée de défendre le corps contre les agressions des facteurs externes, et l’énergie YUAN, dite ancestrale, léguée par les géni­teurs en fonction de leur propre santé.
Qi, Energie vitale universelle, est présent dans toutes les manifestations de la nature. Dans la conception ancienne, élément fondamental dans la constitution de l’univers, capable de produire chaque chose par ses mouvements et ses transformations. Il est indispensable à la constitution de l’organisme et à l’entretien de son activité vitale.

Pour les Chinois, ces trois types principaux d’énergie, avec leurs sous-groupes (énergie de l’air, du froid, du chaud, du vent, etc.) circu­laient dans le corps selon des normes précises, et en particulier le long de chemins invariables. Ainsi, une de ces énergies (YING) faisait le tour complet de l’organisme en 24 heures, balayant dans un ordre immuable l’ensemble des organes, et séjournant environ deux heures dans chacun.

 
On voyait ainsi un surcroît d’énergie dans le poumon entre 3 h et 5 h du matin, dans le gros intestin de 5 h à 7 h, dans l’estomac de 7 h à 9 h, dans la rate de 9 h à 11 h. dans le cœur de 11 h à 13 h. dans l’intestin grêle de 13 h à 15 h, dans la vessie de 15 h à 17 h, dans le rein de 17 h à 19 h, dans l’ensemble sexualité-endocrino de 19 h à 21 h. dans les trois foyers (ensemble rein-estomac-poumon-cœur) encore une fois entre 21 h et 23 h, dans la vésicule biliaire entre 23 h et 1 h. et dans le foie entre 1 h et 3 h, puis le cycle recommençait.
 
Pour l’énergie WEI, défensive, toujours en circulation à la sur­ face du corps, le chemin était représenté par le circuit des « méridiens » de surface, un peu comme un patrouilleur qui éviterait aux agresseurs de pénétrer en profondeur.
 
L’énergie YUAN. circulant partout aussi, mais selon un rythme et un chemin différents, assurait les événements héréditaires, les bons comme les mauvais, l’envie de boire par exemple.
Pour que l’organisme soit en bon état, il fallait que l’énergie soit « correcte », c’est-à-dire en équilibre de YIN et de YANG. En quantité suf­fisante, sans défaut de trajet et selon le rythme prévu. Une crise d’asthme à 3 h du matin montrait un excès d’énergie, un blocage, dans un poumon déjà surchargé, une atonie vésiculaire est la traduction d’un vide d’énergie.